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Le nouveau haut lieu du cinéma n'est plus Cannes… mais Brive

Publié par OFJ sur 21 Avril 2015, 15:15pm

Catégories : #GÉRÉMY

Le nouveau haut lieu du cinéma n'est plus Cannes… mais Brive

Quoi de mieux que d’attendre la fin du Festival du cinéma de Brive pour en parler. C’est exactement ce que je vous propose ici avec une immersion totale dans la cérémonie de clôture avec trois acteurs majeurs de ce festival haut en couleurs et haut en talents.

Un festival de cinéma réussit, c’est avant tout un festival avec de beaux films mais aussi une très belle affluence.

Coup de projecteur sur le moyen-métrage

Maguy Cisterne, secrétaire générale et chargée de l’organisation et de la logistique du festival par le biais de son agence de communication, MCV Communication, nous assure que le travail fourni depuis 2004 lors de la première édition porte ses fruits d’année en année car cette dernière édition a vu défilé 7500 badauds dans l’enceinte du cinéma d’art et d’essai de la ville de Brive-la-Gaillarde, le Rex, alors qu’en 2004, seulement 1500 personnes avaient bravé les portes de celui-ci. Ce score peut paraître maigre à première vue mais il est réellement significatif pour une ville au rayonnement national assez faible. Pourtant, le festival de cinéma de Brive fait des émules et ceci depuis quasiment le début.

En effet, dès la deuxième édition, on parle déjà du festival de Brive à Cannes lors des soirées chics dans les villas où l’on débriefe des chaudes journées cannoises, nous raconte Maguy, très friande d’anecdote sur un projet qu’elle porte depuis le début. Et la notoriété du festival, surenchérit-elle, ne faiblit pas quand le journal national Le Monde réalise un dossier de quatre pages, titré « Gaillarde est la nouvelle garde du cinéma français », en marge de l’ouverture de la Quinzaine de Cannes pour rendre hommage à trois réalisateurs nominés dans la sélection officielle. Ainsi, Brive s’invite sur la Croisette et marque d’une main de maitre sa présence dans toutes les discussions.

Le dur labeur qui est demandé durant plus de six mois en amont de l’événement des cinéphiles corréziens se place toujours de mieux en mieux dans le paysage cinématographique français et européen. Cette progression n’est également pas qu’un feu de paille car il a été le résultat de fondations solides. Tout d’abord, il est reconnu par la CNC (Comité National de Cinématographie) comme un festival de catégorie 1 et ce dès la deuxième édition. C’était déjà un réel privilège pour un si jeune festival que d’être reconnu par le CNC, mais l’enfant de Sébastien Bailly et Katell Quillévéré ne pourrait survivre sans les nombreux partenaires aussi bien privés et publics que le festival réussit à capter grâce à son attractivité.

Son avantage est également qu’il est le seul à proposer un événement consacré uniquement au moyen métrage. Format qui est bien trop souvent assimilé à celui du court-métrage, présenté au festival de Clermont-Ferrand par exemple, mais qui est en de nombreux points différents. Jean-Pierre Darroussin, président du jury, nous affirme, lors d’une « interview pérégrinante » que ce format, qui n’est pas toujours un choix au départ - car il est le moyen de contrecarrer un manque de financement - sert surtout à savoir s’exprimer dans des « formes minimalistes » tout en restant néanmoins dans une démarche cinématographique indéniable.

Une ville de cinéma comme Brive et une région comme le Limousin, terre de tournages, se devaient donc de faire naitre un lieu de rencontre pour le moyen métrage suite aux réflexions communes émises par la jeune et gaillarde garde du cinéma français en collaboration avec la Société des Réalisateurs Français (la SRF).

Les talents sont toujours au rendez-vous

Et comme chaque année le festival du cinéma de la sous-préfecture de Corrèze met en lumière à travers un panorama ce qui se fait de nouveau à l’étranger en mettant sous les projecteurs pendant les cinq jours un pays riche en moyens-métrages. Cette année, Elsa Charbit, nouvelle directrice général du festival, a jeté son dévolu sur le Japon car le pays du Soleil-Levant est un réservoir de moyens-métrages qui n’ont que peu de reconnaissance mondiale. C’est d’ailleurs dans ce sens que la direction du festival souhaite continuer, lui qui a déjà une portée européenne avec le Grand Prix Europe, décerné à Maureen Fazendeiro pour Motu Maeva. La direction veut que son festival s’étende à l’international.

La 12ème édition a vu aussi pour le Grand Prix France être récompensée la jeune et prometteuse réalisatrice Héloïse Pelloquet pour Comme une grande, qui a su tirer son épingle du jeu d’abord parmi les 500 films reçus avant la sélection et ensuite parmi les 22 films sélectionnés par le comité de sélection du festival.

Ces choix de récompenses ont été immédiatement logiques pour Jean-Pierre Darroussin et ses acolytes du jury, Marc Collin, Françoise Lebrun, Sarah Léonor et F.J. Ossang. Ainsi, ce qui a valu les récompenses suprêmes aux deux films est qu’ils ont su réunir les critères qu’attendaient le jury et sa figure de proue, Jean-Pierre Darroussin. En effet, Motu Maeva a su retranscrire « une philosophie de vie », et faire émerger « un côté contemplatif, nostalgique et mélancolique » qui a fait succomber le jury. Pour Comme une grande, film bien plus fictionnel que le premier, est porté par une très prometteuse et jeune actrice, Imane Laurence, mais il est aussi exactement ce que l’on peut attendre d’un moyen métrage en faisant la « chronique d’une année ». Son petit plus est également que la réalisatrice a su donner de l’innovation dans sa manière de faire du cinéma quand elle laisse la caméra à son personnage principal qui filme par le biais de son smartphone et qui nous donne des éléments qui « n’appartiennent pas à la metteuse en scène ».

"Gaillarde" est la relève

Ce festival qui fait donc la part belle à la jeunesse n’oublie pas les jeunes pousses du pays de Brive, issus pour la plupart du lycée d’Arsonval et qui participent à l’option CAV (Cinéma-Audivisuel) qui forme de jeunes artistes et des professionnels du cinéma, qui ressortent de cette formation avec la passion chevillée au corps et une culture cinématographique forgée dans les plus grands classiques.

Basile et ses camarades, donc, ont choisi, eux, de primer Lupino de François Farellacci co-écrit avec Laura Lamanda, malgré la polémique qu’il a pu susciter au sein du jury jeunes de la Corrèze. Car ce film ne l’a pas emporté à l’unanimité, ils étaient six à l’adorer contre un à le détester. L’épreuve la plus difficile était alors de trouver un consensus, un point d’accord et cesser la discorde. D’ailleurs, Basile insiste sur le fait qu’il n’aurait pas pu prendre la décision seul tant plusieurs films avaient éveillé son émoi et sa curiosité.

Le festival du cinéma de Brive-la-Gaillarde est assuré d’avoir encore de belles années devant lui, même si Maguy et Elsa ont déjà mis le branle-bas de combat pour la 13ème édition qui verra peut-être primé le film que Basile et ses camarades de l’option CAV ont réalisé cette année…

Gérémy

Le Rex, cinéma d'art et d'essai de Brive-la-Gaillarde

Le Rex, cinéma d'art et d'essai de Brive-la-Gaillarde

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